Interview Roger Carel

Roger
Carel39 minutes de lecture

Le titre de cette interview n’est absolument pas exagéré. Roger Carel avait le don de pouvoir moduler sa voix à l’envie. 1000 voix… Et pourquoi pas ? Au cours de sa longue et incroyable carrière, il a prouvé que rien ne pouvait résister à son talent. Un talent qui frisait le Génie. Et si ce mot est souvent galvaudé de nos jours, il ne l’est absolument pas pour ce grand comédien. Commençant sa carrière dans le doublage à la fin des années 50, Roger Carel n’a eu de cesse de repousser les limites de sa tessiture vocale pour incarner une multitude de personnages aussi incroyables qu’exubérants. Il a bien sûr prêté sa voix à de très grands comédiens tels que Jack Lemmon, Peter Ustinov, Peter Sellers ou Benny Hill. Il a même eu l’immense privilège d’être choisi pour doubler Charlie Chaplin dans Le Dictateur. Un doublage dont il n’était pas peu fier.

Mais c’est sans doute par le biais de l’Animation que Roger Carel s’est le plus illustré. Habitué aux doublages des longs-métrages Disney, Ses prestations vocales ont profondément marqué la mémoire cognitive de chaque enfant et de fait chaque adulte que nous sommes devenus.

Outre Disney, il a également participé au doublage d’une centaine de séries animés qui pour beaucoup sont devenues cultes.

Disparu il y a un peu plus d’un an, Roger Carel laisse un vide considérable autour de lui. Pour ses proches, la profession, mais aussi pour nous, spectateurs. Roger Carel a fortement compté dans notre vie d’enfant et pour cela il sera à jamais dans nos cœurs.

Merci monsieur Carel !

Synchro : Pouvez-vous nous parler un peu de vous Roger Carel ? Quelles sont vos origines ?

RC : Je suis né le 14 août 1927.

Mes parents sont tous les deux originaires du Cantal, de la haute Auvergne. Ils étaient malheureusement orphelins ayant perdu tous les deux leurs parents très tôt. Ils se sont rencontrés dans leur région de naissance, et sont tous deux montés à Paris où ils se sont mariés en 1924. Mon père avait alors 19 ans et ma mère 17.

Mon père a essayé plusieurs choses avant de rentrer dans une compagnie administrative, la CMP (NDLR : La Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris) qui deviendra plus tard la RATP. Il a gravi différents échelons pour terminer à la caisse centrale des dépôts de cette compagnie. Ma mère était femme au foyer. J’ai eu le bonheur de garder longtemps mes parents puisque mon père est mort à 96 ans et ma mère à 83 ans.

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