Richard
Darbois80 minutes de lecture

L’HOMME… LA LEGENDE

 

Considéré comme l’un des plus grands comédiens ayant officié dans le doublage, Richard Darbois est aujourd’hui une véritable Légende vivante. Sa voix, sublime, a accompagné avec maestria les plus illustres stars des années 80, ces acteurs plus grands que nature qui faisaient de déplacer des millions de spectateurs dans les salles sur leur simple nom. Il est devenu, aux côtés d’un Patrick Poivey, d’un Med Hondo ou d’une Céline Monsarrat, le porte étendard d’un doublage français qui marqua au fer rouge le cœur de toute une génération ; celle des vidéoclubs, biberonnée aux VHS locatives.

 

Il a participé au doublage de tant de films cultes que tous les référencer ici est tout bonnement impossible. Citons-en néanmoins quelques-uns comme SOS Fantômes (1984), Retour vers le futur (1985), Predator (1987), L’Arme fatale (1987), Jurassic Park (1993) ou Un jour sans fin (1993) …

Sa capacité à moduler la tessiture de sa voix à l’envie, son jeu d’une précision et d’une justesse remarquables, ont fini par rendre Richard Darbois aussi mythique en France, que les acteurs à qui il a prêté son timbre inimitable, à l’international.

Le comédien n’accepte plus d’interview, estimant avoir déjà tout révélé. Il a cependant accepté de répondre à nos nombreuses questions ayant été touché par le concept de SYNCHRO et impressionné par la qualité de l’objet. Honoré ? Oui nous le sommes assurément !

C’est dans sa très jolie maison du sud-ouest de la France que le « Roi Richard » nous a accueillis avec cette gentillesse qui le caractérise. Parce que l’homme est ainsi : simple, chaleureux et d’une humilité confondante. Une rencontre comme on en fait peu dans une vie, une rencontre immortalisée dans les pages de ce numéro.

Synchro : Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

RD : Je suis né Richard Guimond à Montréal au Québec. Je suis l’ainé de deux enfants, puisque j’avais un frère plus jeune d’un an. Mon père, Olivier Guimond (NDLR : Tizoune – du même nom de scène que son père) était le plus grand comique canadien de l’époque. Il a sa plaque commémorative Place des arts à Montréal et il y a même un parc à son nom. C’était un peu l’équivalent de Louis de Funès en France.

Ma mère, Jeanne-D’Arc Charlebois, était, quant à elle une grande fantaisiste-imitatrice. C’était un couple star au Québec.

Malheureusement, mon père étant alcoolique, ma mère s’est séparée de lui quand j’avais quatre ans. Elle a décidé de quitter le Québec pour se rendre en France. Elle a donc demandé à mon père de signer le document d’autorisation de sortie de territoire pour mon frère et moi et elle a payé le prix du voyage en faisant son spectacle d’imitation à bord du bateau.

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