Juliette Degenne

Juliette
Degenne42 minutes de lecture

Tout ce que souhaitait Juliette Degenne lorsqu’elle prenait ses cours de danse classique, c’était briller sur scène et être en représentation. C’est cette attirance irrésistible pour la comédie qui poussa la jeune femme à changer un plan de carrière pourtant tout tracé devant elle. Et fort heureusement pour nous car Juliette Degenne est aujourd’hui une comédienne incontournable dans le doublage, voix française d’actrices majeures d’Hollywood comme Uma Thurman, Robin Wright ou Cate Blanchett depuis quelques années. Son élégante voix accompagne des actrices aux rôles forts de femmes de tête et de pouvoir. La rigueur, le travail et les sacrifices d’une petite fille en formation de danse, ont forgé le caractère sans concession d’une artiste qui repousse toujours plus loin les limites du jeu pour tendre vers la perfection. La difficulté d’un rôle à doubler, est un moteur pour la comédienne qui aime par-dessus tout les challenges… Et cela s’entend dans ses prestations toujours justes, parfaitement en place et qui transpirent la vérité des rôles. La marque des grands du doublage.

Synchro : Pouvez-vous nous parler de votre enfance ?

JD : Je suis la fille d’un papa musicien classique et d’une maman mélomane. Mon père, Pierre Degenne, était violoncelliste. Il a fait partie de l’Orchestre de Paris fondé par Charles Munch. Il était également le violoncelliste du quintet Marie-Claire Jamet. Un merveilleux violoncelliste ! J’ai donc été bercée par la musique classique même si je n’ai pu vivre tout de suite avec mes parents du fait qu’à ma naissance, mon père n’avait pas de poste fixe. C’était un intermittent à l’époque où ce statut n’existait pas. Ils vivaient un peu « la bohème » dans un petit studio. Financièrement, c’était un peu compliqué et ma mère a dû travailler pour aider à subvenir aux besoins du foyer. J’ai donc, dans un premier temps, été placée en pouponnière car ma mère y travaillait. Vers l’âge de deux ans, j’ai été confiée à une nourrice en banlieue, à Chennevières-sur-Marne, chez une dame que j’ai considérée comme ma grand-mère. Elle était vraiment fantastique. Mes parents m’ont récupérée quand j’ai eu six ans. On habitait dans Le Marais et j’allais à l’école dans l’Île Saint-Louis.

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