renee simonot

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Simonot16 minutes de lecture

Quand Renée Jeanne Deneuve dite Renée Simonot s’éteint à l’âge de 109 ans ce 11 juillet 2021, elle est alors la doyenne mondiale des comédiens !
N’ayant jamais fait de cinéma, elle a cependant été très active au théâtre mais également en doublage.
En effet, avec l’arrivée du cinéma parlant, elle est une des premières comédiennes à faire de la synchronisation. Elle prête alors sa voix à de grandes actrices de l’Âge d’or d’Hollywood telles que Olivia de Havilland ou Donna Reed. Elle double notamment Judy Garland dans le chef d’œuvre de Victor Fleming, Le Magicien d’Oz.
Elle vient au monde le 10 septembre 1911 au Havre. Elle fait ses débuts de comédienne en 1918 à l’âge de sept ans dans le Théâtre de l’Odéon à Paris. Pensionnaire de ce théâtre pendant 24 ans, elle y joue presque exclusivement. On la retrouve à l’affiche des pièces : Les Misérables en 1921, Jésus de Nazareth en 1924, Madame Sans-Gêne en 1932 ou encore Jeanne d’Arc en 1934. Elle choisit son nom de scène « Simonot » en hommage à un célèbre artiste lyrique, ami de sa mère, qui la parraine dans le métier. Coté vie privée, elle est la compagne du comédien Aimé Clariond dans les années 30. Le couple donne naissance à une petite fille du nom Danielle. Après sa naissance, elle quitte rapidement son compagnon et retrouve l’amour dans les bras du comédien Maurice Dorléac. Elle l’épouse le 8 février 1940 et ils donnent naissance à trois filles, les célèbres Françoise (Dorléac), Catherine (Deneuve) et Sylvie (Dorléac).

FJ : Comment vous est venue votre vocation pour la comédie dramatique ?

RS : Je n’y ai jamais songé. Je me suis retrouvée sur les planches à l’âge de 4 ans, à jouer Les Cloches de Corneville, un Opéra-comique. Ma mère vivait à ce moment-là avec un monsieur qui s’appelait Simonot. C’est lui mon parrain de théâtre et lui qui m’a donné son nom. C’était un chanteur d’Opéra-comique.
Au départ, ma mère n’était pas du tout dans le milieu du spectacle. Par la suite, Elle a été souffleuse à l’Odéon puis répétitrice. C’était une petite bourgeoise du Havre qui a divorcé. Elle a emmené ses deux enfants avec elle et est venue à Paris. Elle a fait des petits boulots pour survivre. Elle a ensuite connu ce monsieur Simonot qui m’a fait entrer dans ce monde merveilleux qu’est le Théâtre. Je ne peux que le remercier.

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