Interview Dominique Paturel

Dominique
Paturel46 minutes de lecture

Pour les passionnés de doublage que nous sommes, rien que son nom nous transporte de bonheur. Une multitude d’images défilent alors dans notre esprit. Celles de personnages de série, mais également de grands acteurs auxquels Dominique Paturel a prêté sa voix. Ce timbre vocal… si unique, si sublime, si juste, a bercé l’enfance et les années d’adolescents de bon nombre d’entre nous. Véritable légende vivante du doublage, Dominique Paturel a très gentiment accepté de répondre à une longue interview sur sa carrière de comédien. Il y parle de son enfance pendant la guerre, de la découverte de la comédie et de la flamme qui s’est alors allumée dans son cœur pour ce métier, et de son parcours parsemé de « miracles » comme il aime à le dire. Des miracles qui l’ont conduit à travailler avec les plus grands metteurs en scène de théâtre et à jouer dans les plus prestigieuses troupes théâtrales. Des miracles qui lui ont permis d’atteindre la tête d’affiche de feuilletons à la télévision et à la radio et ainsi apparaître en couvertures de magazines de l’époque. Des miracles, enfin, qui lui ont ouverts les portes des maisons de doublage.

Le doublage, un exercice dans lequel il excelle depuis près de 60 ans sur des acteurs de premier ordre tel que Michael Caine, et qui lui a également offert de participer aux doublages de séries devenues cultes comme Dallas ou Les Envahisseurs. Ce doublage, qu’il a toujours défendu bec et ongles contre ceux qui le décriaient.

Ce doublage qui fait tout simplement partie de son métier de comédien.

Synchro : Pouvez-vous nous parler de votre enfance, de votre famille ?

DP : Je suis né au Havre, le 3 avril 1931. Mon père, Joseph Paturel, était le directeur de la caisse d’allocations familiales. Je suis le benjamin d’une fratrie de quatre enfants.

J’avais neuf ans lorsque la guerre a éclaté. Je me souviens parfaitement du jour de la déclaration de guerre, où nous étions tous autour du poste de radio.

Notre maison ayant été réquisitionnée par les allemands, notre famille a été obligée de partir à la campagne à Hermeville, à quelques kilomètres du Havre où mon père louait une maison.

Nous sommes revenus au Havre après la guerre. La ville avait été bombardée de façon vraiment très intensive par les américains lors du débarquement et notre maison avec… comme quasiment 100% de la ville. Nous nous sommes donc réfugiés chez des amis de la famille qui avaient une grande propriété aux alentours du Havre. Une période très dure.

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